Agnès Garcia

Cela fait 20 ans que je suis dans l’industrie du Private Equity, et je ne me suis jamais ennuyée. J’ai toujours eu le sentiment de faire quelque chose d’utile pour les clients.
Lorsqu’on évoque le Private Equity avec Agnès Garcia, on a en face de soi l’une de ses plus ardentes promotrices. Et pour cause, c’est elle qui, après un passage dans l’industrie des financements d’acquisition aux États-Unis, est, depuis 2014, Responsable de l’Offre Private Equity chez BNP Paribas Wealth Management. Ce qui lui plaît dans cette classe d’actifs ?
Son rapport à l’économie réelle , répond-t-elle spontanément. Le Private Equity, c’est avant tout des histoires d’entrepreneurs qui développent une société, lui cherchent de nouveaux débouchés, lancent des produits, rachètent des concurrents... Et quand on voit qu’un fonds de Private Equity peut revendre une entreprise en retournant à ses investisseurs jusqu’à trois fois le capital investi, en transformant un leader national en leader européen ou mondial, on se dit qu’on a participé à quelque chose de bien. Le principe du Private Equity est simple. Un groupe d’investisseurs décide de créer un fonds pour financer le développement d'entreprises non cotées. Lorsqu’il sollicite l’aide d’une banque privée pour lever des capitaux, celle-ci étudie le bien-fondé du projet et négocie, le cas échéant, les meilleures conditions d’entrée pour ses clients investisseurs. Chaque année, BNP Paribas Wealth Management choisit des fonds de Private Equity parmi les meilleurs pour les proposer à ses clients.

Sélectionner les meilleurs fonds

Notre travail consiste à sélectionner les fonds sur la base d’une analyse sectorielle , raconte Agnès Garcia. En 2012, par exemple, BNP Paribas Wealth Management a décidé de répondre à la demande de ses investisseurs asiatiques et européens intéressés par l’Asie en leur proposant un fonds de Private Equity chinois. Une stratégie gagnante puisque la Chine a été le seul pays parmi les BRICs (Brésil, Russie, Inde, Chine,) à délivrer les rendements attendus , poursuit-elle. Dans ce fonds figurent une vingtaine de sociétés des secteurs notamment de la santé et de l’agroalimentaire, tous deux en pleine expansion.
Il y a 20 ans, les Chinois avaient une alimentation simple essentiellement à base de céréales. Avec l’émergence d'une classe moyenne, les habitudes de consommation changent et elle peut accéder à la médecine occidentale. Il faut répondre à la demande. L’année suivante, en 2013, changement de cap : BNP Paribas Wealth Management sélectionne une équipe dont la cible est la grosse PME en Europe.
C’est le sixième fonds que nous levons avec ce gestionnaire, dont tous les fonds ont enregistré d’excellents résultats quel que soit l’environnement macro économique. Il s’agit probablement de la meilleure équipe d’investissement dans le secteur agro-alimentaire en Europe. Leur dernière opération cédée dans ce secteur a rapporté plus de 3 fois le montant investi ! Pour 2015, BNP Paribas Wealth Management a choisi un grand nom du Private Equity européen spécialisé sur les géographies qu’elle juge les plus porteuses. L’objectif ? Bénéficier de la surperformance de ces marchés et du dynamisme de leurs grandes entreprises.

Un investissement qui se vit

Si les gestionnaires de fonds font l’objet de toutes les attentions, il en va de même des clients investisseurs. Si la majorité d’entre eux présente un profil entrepreneurial, nous nous adressons aussi, avec le même enthousiasme, aux non-initiés , insiste Agnès Garcia. Tous ont pour points communs de pouvoir mobiliser des capitaux sur le long terme, d’avoir une appétence certaine pour le risque et de vouloir participer à une création industrielle. Selon elle, des profils divers y trouvent un intérêt : C’est idéal pour les jeunes qui veulent se constituer un patrimoine à moyen terme, mais aussi pour les 40-50 ans qui souhaitent préparer leur retraite et pour les personnes plus âgées qui désirent transmettre du capital à leurs héritiers. BNP Paribas Wealth Management les reçoit chaque année pour les informer des performances du fonds dans lequel ils ont investi, souvent en présence des gérants. Les investissements du fonds se font progressivement sur une période de cinq ans ; en général, les premières distributions interviennent au bout de quatre à cinq ans. Le Private Equity, c’est un investissement qui se vit , conclut Agnès Garcia. On sait où va son argent. Quand un fonds rachète une marque agroalimentaire, par exemple, on peut se dire, en voyant les produits en magasin, que l’on participe de ce succès.